Dembele, K., & Kone, I., (2016), Règle monétaire et stabilité financière: Une formulation Appliquée à Bank Al Maghrib

Règle monétaire et stabilité financière: Une formulation Appliquée à Bank Al Maghrib
Par : DEMBELE Khalid & KONE Cheick Sidi Alkhairi Isshaaq 

Résumé : Nous étudions dans ce travail la règle de type Taylor dans une perspective de stabilité financière. Deux estimations sont effectuées dans un premier temps sur la période 2002-2014, par la suite, une troisième estimation sur un sous-échantillon couvrant la période 2007-2014 est exécutée. Ces estimations sont toutes effectuées par la méthode des moments généralisés (GMM), plus commode pour les fonctions de réaction forward looking en raison de l'endogénéité de certaines variables. L'objectif de la première estimation est d'avoir une situation de référence de la politique monétaire de la Banque, c'est donc une règle de type Taylor classique sans écart financier qui est estimée. Il en ressort que l'objectif de stabilité des prix serait la cause principale de l'ajustement du taux directeur suivit de la croissance. Par la suite, nous introduisons le gap de crédit dans la seconde estimation pour apprécier la sensibilité de la Banque Centrale aux conditions financières. Le paramètre de réaction relatif au gap financier contredit les enseignements retenus de la littérature empirique, qui recommandent un coefficient positif situé entre 0 et 1, pour conclure sur une éventuelle considération de l'objectif de stabilité financière dans la règle de conduite de la Banque Centrale. C'est ainsi que nous avons procédé à la troisième estimation s'étalant sur la période 2007-2014. Nous avons conclu en vertu du résultat de cette estimation, que la Banque affiche une sensibilité relative à l'évolution des conditions financières depuis la crise, même si la stabilité monétaire reste le principal objectif au regard du poids qui lui est accordé. Partant de ce constat, on a admis une hiérarchisation des objectifs qui débute par la stabilité des prix, de l'activité et enfin de stabilité financière depuis la crise de 2007. Cependant, il convient de préciser l'absence d'un certain nombre de variables dans le modèle, parmi lesquelles on retrouve le taux de change, ce qui pourrait limiter la portée des interprétations de nos différents résultats, compte tenu du fait que le Maroc est une économie ouverte, le taux de change joue un rôle précieux dans la dynamique de l'évolution économique. 

Mots-clés: GMM, Politique monétaire, Politique de stabilisation financière, Règle de Taylor.


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